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Saudi Arabia 2008

10 juin 2008

KAUST : TOME I Salut à tous .Ca y est, je suis

KAUST : TOME I

Salut à tous .Ca y est, je suis arrivé en Arabie Saoudite depuis maintenant 3 jours et croyez moi, on en a pris pleins les yeux. Ce pays est dingue dans tous les sens du terme. J’ai décidé d’intituler cette rubrique KAUST qui est le nom du chantier où je suis en stage pour une durée de 3 mois. Cette rubrique est certainement un peu longue et je comprends très bien que tout le monde n’aura pas le temps de la lire en entier. Mais cela peut-être intéressant de découvrir quelques détails sur l’Arabie. C’est pourquoi il y a une petite rubrique qui reviendra à chaque fois où vous pourrez découvrir pleins de petites choses sur ce pays : Saoudian Way of Life …mais reprenons depuis le début.

Mardi 3 juin 2008

Il est 13h30 quand notre avion décolle de Roissy Charles de Gaulle destination Djeddah, ville d’Arabie Saoudite située à

50 km

de

La Mecque

où nous allons effectuer moi et mes collègues ESTpiens Damien, Sébastien, François et Barthélémy un stage de conduite de travaux pour une durée de 3 mois.

                Damien                            Barthélémy          François          Sébastien

Dès l’avion nous commençons à découvrir pleins de petites choses très intéressantes sur L’Arabie Saoudite. Tout d’abord certaines images de films que nous pourrons voir ne seront non pas censurées mais légèrement floutées car elle pourrait choquer la sensibilité des enfants de moins de 3 ans. Regardez !!!

Pendant le vol tous les cinq minutes une image indique où se trouve

La Mecque

pour que les fidèles puissent s’y retrouver.

Certains voyageurs sont là pour accomplir le Hadj, c’est-à-dire le pèlerinage de

La Mecque

que chaque musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens. Aussi certains voyageurs sont déjà entrés dans une phase de prière intense. Après avoir fait une escale à Riyad, capitale de l’Arabie, nous reprenons notre vol pour Djeddah.

80 km

avant de survoler

La Mecque

l’écran de l’avion se chargera de rappeler que nous pénétrons dans la zone où chaque musulman devant accomplir son pèlerinage doit avoir revêtu son habit blanc pour être purifié. C’est au cours de ce vol entre Riyad et Djeddah que nous rencontrons Abderrahmane DAOUDI, exportateur de couscous DARI partout dans le monde, qui nous apprend de nombreuses choses sur l’Arabie. Il se trouve que celui-ci fait partie de la commission de musulmans de France et se rend à

La Mecque

avec le président de cette commission M……………….à une conférence.

Arrivé à l’aéroport à 23h00 locale (1 heure de décalage avec

la France

), nous sommes pris en charge par un jeune garçon qui ne parle pas un mot d’anglais. Est-il saoudien ? Nous ne le saurons pas. Après avoir été amené à une sorte de camp protégé par des mûrs où il semble que beaucoup de travailleurs logent nous sommes repris en charges par d’autres personnes. Un chinois et un indien s’occupent des nos papiers et nous reprenons ensuite une autre navette avec un autre chauffeur, sans doute un indien également qui nous conduit à notre hôtel où nous attendent nos deux joyeux réceptionnistes, 2 Bangladais.

Je vous raconte tous ces détails parce-que vous l’avez peut-être remarqué, mais dans la petite histoire que je viens de vous raconter, il n’est fait à aucun moment allusion à un seul saoudien. Tout ça pour la simple et bonne raison que nous n’en avons pas croisé ce soir là et qu’à l’heure où je vous parle(Samedi 6 juin) je n’en ai toujours pas croisé un seul( enfin ça si j’en ai croisé dans la rue je vous dirai pourquoi plus loin) mais je n’ai toujours pas parlé à un seul saoudien.  Tout d’abord parce que ce pays et peuplé par de nombreux étrangers (40% de la population), quand vous êtes expatrié et que vous vivez en Arabie Saoudite, vous n’avez jamais à faire directement à un saoudien, il y a toujours 3 ou 4 intermédiaires entre lui et vous, et enfin le saoudien n’est pas très travailleur (90% de la population active est étrangère).  Et oui le saoudien a la chance d’avoir un gentil roi, King Abdullah qui lui reverse chaque mois une petite rente pour pouvoir subvenir à ses besoins et conduire son gros 4*4. Certains penseront peut-être que je suis méchant avec le saoudien( et ceci seulement après 4 jours sur le territoire ce qui est court je vous l’accorde) mais voilà nous sommes sur un chantier énorme et nous voyons des choses dignes du Moyen-âge dans un pays où la population locale vit comme des princes !!!!(J’en reparlerai plus tard).

Donc, après avoir passé une nuit plutôt courte à notre hôtel Topaz , une navette se charge de nous conduire à « SOGEX », notre base vie(là où nous prenons les repas et où sont logés de nombreux travailleurs et les expatriés appelés ici « expas ». La navette est conduite par Gefur, un indien du Kerala avec qui j’ai plaisir à parler même si son anglais est très approximatif, ça rappelle des bons souvenirs !!!Celui-ci nous conduit tous les jours de l’hôtel à la base vie. Après avoir rencontrer plusieurs personnes chargées des expas et attendus pas mal de temps(ah oui ici on attend beaucoup ça fait partie aussi de la culture, notre patience est mise à rude épreuve) nous sommes amenés avec trois autres indiens encore sur le site de notre chantier. Ces 3 indiens sont des secrétaires et ont signé un contrat de 2 ans, comme beaucoup de travailleurs ici. L’un d’eux vient du Karnataka où je suis allé l’an dernier. Leur anglais est irréprochable et la discussion est très animée !!! Il m’a suffit de prononcer le nom de Ganesh les amis indiens (leur star de cinéma locale pour les non initiés) pour que ça discute pendant

80 km

. Ca m’a rappelé encore des bons souvenirs, à eux aussi, et je sens que leur pays et leur famille leur manque, c’est normal…….ici rien n’est comme chez eux.

Enfin nous arrivons sur le site du chantier. Celui-ci est tellement énorme que je me permets de faire vite en vous l’expliquant en quelques chiffres et photos.

Notre chantier s’appelle KAUST: King Abdullah University of Science and Technology. C’est une université qui a été commandée par le roi Abdullah pour septembre 2009 et il n’y aura pas de délai accordé !!!!(impossible me diras-tu mon frère !!!!Et si ici c’est possible, ils mettent des sacrés moyens, sinon les têtes tombent (dans tous les sens du terme). On livre au roi………..et le roi ne veut pas de retard.

Quelques chiffres :

-7600 ouvriers

-500 000 m3

de béton coulé

-50 nationalités

-45 grues + 28 mobiles

-Coût : 8 500 000 000 $ pour l’ensemble de l’université. (Non non je ne me suis pas trompé, on parle bien de milliards)

Quelques photos :

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